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Merci de partager votre experience   [217873] posté le 23/09/2014 09:12:00 par amelimélo, Merci Zinzouna et Pacounette,

c'est vrai que le moral est important. Ma tumeur fait aussi 4 cm et c'est vrai que j'ai peur. Je suis désolée de voir que tu récidives Pacounette. Je vois que tu as la force. J'en suis encore à me dire c'est pas vrai, c'est pas réel. Cette semaine je commence à réaliser car j'ai mon scanner cet après midi, puis la scintigraphie, rencontre avec une infirmière puis l'anesthésiste... je trouve que c'est violent. Un jour on vit normalement et en un instant on te dit stop! Je venais d'être transférée dans un lycée à 150 km de chez moi donc le docteur m'a arrêté net. 4 heures de voiture trop fatigant. Depuis je suis à la maison entre mes enfants (Dieu merci!!!) et mon sein!!!
je vais vous para^tre idiote mais cela tourne en boucle dans ma tête. Mon médecin traitant, qui est une femme, m'a dit de prendre le temps, qu'il faut que je sois certaine de ma décision, quitte à repousser la date d'intervention. Mais j'ai aussi la fâcheuse habitude de ne pas vouloir gêner les autres et je me dit mon mari me dit de tout enlever, ma mère aussi, le spécialiste à tout planifié...
bref je suis le mouvement....
Ce qui me fait peur s'est de prendre la mauvaise décision: si je fais d'abord le traitement et que le cancer gagne du terrain ou si je tente pas de conserver ce sein et qu'il aurait pu l'être. Vous vous êtes surement poser les mêmes questions, c'est sur! Pour une fois il fois prendre une vraie décision vitale... ouaou..
J'aurais préféré que le docteur m'impose une solution!!!
En tout cas merci d'avoir pris le temps de me lire et répondre. Vous, vous me comprenez vraiment!!merci et bonne journée!

@pacounette   [217866] posté le 22/09/2014 22:44:00 par zinzouna, Bsr pacounette,
Je suis désolée de lire que tu as recidive. Malgre la mastectomie. Finalement, on peut prendre toutes les precautions mais ce f... K est tellement vicieux !!Est ce que dans ton cas les ganglions etaient touchés? Et as tu fais de l'hormonotherapie? Comment t'es tu rendu compte de la recidive ?
JE te souhaite beaucoup de courage et beaucoup d'amour des tiens.
Amicalement,

pour amelim   [217865] posté le 22/09/2014 22:34:00 par zinzouna, Bsr Amelim,
Tout d'abord je voudrais te dire qu'il est normal d'avoir peur, il est normal d'avoir l'impression que le ciel nous est tombe sur la tete. Ce fichu cancer frappe a notre porte quand tout va bien pour ma part 3 mois apres mon mariage!
J'ai ou j'ai eu un cancer infiltrant hormonodependant.
La tumeur faisait 4cm. Le médecin m'a propose de commencer par une chimio pour retrecir la tumeur et garder si possible mon sein. Apres 4fec ma tumeur faisait a peine 5mm. Et du coup j'ai garde mon sein. On m'a enleve une partie biensur. Le sein a retreci il est un peu tire j'ai une cicatrice qui partira avec le temps sûrement. .. mais mon sein est la et c'est vraiment une chance. Je suis contente d'avoir eu cette possibilité. :)
Aujourd'hui j'en suis a la veille de la radootherapie. J ai termine la derniere chimio jeudi 11septembre.
Voilà, j ai commence mon parcours en fevrier, cc'est pour te dire que le traitement nous prend une annee a peu pres pendabt laquelle il faut continuer sa vie sortir voir les proches faire de la marche manger sainement continuer a profiter tant que tu peux car le moral doit rester bon et c'est en continuant a vivre comme avant et mieux qu'avant qu'on garde le moral:)
Voila je t'envoie beaucoup d'ondes positives.
JJ'espere que tu prendras la bonne decision :)
Bises

amelina@elo   [217864] posté le 22/09/2014 22:07:00 par pacounette bonjour, je sais pas si j ai écrit ton speudo comme il faut, pour ma part lorsque j ai découvert mon k du sein j avais 42 ans et j ai choisi l ablation pour éviter la récidive , avec 3 enfant a l époque 2008 de 9ans 11 an 15 an, j ai fait la reconstruction et aujourdh ui 6 ans aprés je récidive mais heuresement que j ai toute de meme fait l ablation chimio et rayon j aurai r"cidivé avant surement je leur ai meme demander de me retirer l autre qui était pas malade a faire mes sein peu importe du moment que je survive a cette maladie et que je voye mes enfants grandir mes sein en moins ne change pas la personne que je suis le reste n est que la plastique qui avec le temps s abime aussi on a plus 20 ans et avec le temps sa ne s arrangera pas aprés faut faire le bon choix et pour la bonne raison courage si ta besoin il y aura toujours quelq un qui te répondra

en 3 semaines ma vie a changé   [217862] posté le 22/09/2014 20:44:00 par amelimélo, Bonjour à toutes,

il y a 3 semaines je suis morte et je suis née: "vous avez un cancer, vous devez arrêter de travailler" on doit agir vite.....
j'étais allée aux urgences gényco car mon sein gauche était dur et me faisait mal.
J'ai 41 ans , 2 filles de 8 et 13 ans, un mari et en juin j'ai décroché mon CAPET pour être prof suite à une reconversion obligée (perte de notre entreprise)...

j'étais heureuse, je recommençais une vie et... ça m'est tombé dessus.

j'ai un infiltarnt cannalaire grade 3. Mardi le docteur m'a donné 5 minutes pour choisir si je préfère ablation totale, puis chimio puis rayon ou d'abord chimio puis opération. Dans le meilleur des cas simple opération si la tumeur à rétréci ou toujours ablation.

J'ai dit mammectomie totale tout de suite car elle me donnait un calendrier précis ( 1 mois après début chimio, puis radiothérapie) mais maintenant j'ai peur, je doute, je me demande si il ne faut pas tenter de sauver ce sein auquel je tiens.

je suis forte et petite, je m'aime pas déjà alors avec un sein en moins...

de plus j'ai dit opération car j'ai peur que cela se propage mais sous chimio cela s'arrête.

bref ça fume sous mes cheveux... et surtout je dois être sure de ma décision très vite. L 'opération est fixée au 7 octobre.

Comment vous êtes vous décidée si vous avez eu ce choix. Vos critères m'interessent. Dois je penser raison: moins de risque de récidive, plus rapide ou suivre mon corps?

Merci de votre aide
bon courage à toute

flûte ce clavier! flûte mes impatiences!   [217861] posté le 22/09/2014 18:43:00 par helga, j'espérais qu'il ne serait pas parti.

J'étais tellement surexcitée par cette nouvelle de boulot dont je ne rêvais sûrement pas, je voulais tellement montrer à peutêtredemain que l'enthousiasme d'un projet nous reprend d'une manière si surprenante ,quand on ressent que l'enthousiasme et l'envie ne sont plus là!

Jvoulais tellement dire depuis longtemps cette expérience qui fut pour moi la fin de ma féminité, mais c'était comme une honte et le risque vital n'était pas au bout. Mais le reste peut-être ajouté, c'était.........dur, un "dur" que j'ai tu à ma famille et que j'ai malencontreusement lâché l'autre jour, pour me soulager sans doute en même temps que j'essayais de parler à peutêtredemain, non pas pour essayer de la faire revenir sur sa décision,, juste pour témoigner qu'au bout du compte, il y a quelques jours, j'ai retrouvé l'enthousiasme d'un nouveau challenge, alors que je voulais plus de mon métier, que mon bilan n'était pas au beau fixe, loin de là.

Je ne sais pas résumer, je parle long et je m'étale, mais je m'étale ici, parce qu'ici tout me semble naturel, la continuation de ce que j'ai très vite ressenti dans mon centre, on parle!! sans gêne, sans malaise, on en parle parce qu'on est dedans, plus ou moins lourdement et qu'on l'intègre étonnamment après le choc du départ.

Oh cathie! jolie cathie comme ma mère! merci   [217860] posté le 22/09/2014 18:20:00 par helga, de ton indulgence, je rentre à peine du boulot non stop, j'ai dit stop pour la 1° fois.............et je suis partie, sereine, pour une fois, jsais poas comment.
Oh cathie merci! de ta merveilleuse réponse quand j'avais justement de l'avoir envoyé ce message, trop long- j'

helga   [217859] posté le 22/09/2014 15:48:00 par cathie68, Hélène qui s' étaaaaaale...mais ça fait tellement du bien et comme je te comprends(pour le boulot j'ai l'impression de me lire) et je sais que je ne suis pas la seule et tu n'agaces pas car nous venons toutes ici pour échanger, parler de nos craintes, de nos doutes, nous sentir comprise tout simplement et ça fait du bien....
Pas trop lasse j'espère car cet endroit sert de soupape aussi...pas toujours évident de parler de tout ça à nos proches....

demainpeutetre   [217831] posté le 20/09/2014 16:28:00 par helga, Je te cite:
" Mais ce n'est pas la même chose que de prendre les mauvaises nouvelles directement en "pleine face" qu'à travers le prisme de quelqu'un que vous aimez".
"Perdre un sein est le combat de TROP, je sais çà parait excessif, pour un SEIN perdre sa vie, laisser tomber ses enfants !! Quelle drôle d'idée, d'autant plus que dans une société comme la nôtre, LA VIE est la valeur souveraine, comme. Rien ne peut être plus beau que la vie."

OUI, vivre la chose par procuration n'a rien à voir avec ce que l'on sait que SON CORPS va subir, bien sûr que tu as raison, on le sait toutes et encore plus celles qui ont été amputées d'un sein ou des deux, à 30-40-50-60 ans, voire plus jeunes, là où c'est encore plus difficile.

Lorsque j'ai dû me résoudre, après 2 ans de traitements et suivis inefficaces, à prendre cette décision pour moi insupportable de me faire arracher X dents saines pour cause de déficience génétique, non remplaçables par des implants qui"ne prendraient pas", mais par un appareil amovible que je dois parfois ôter la nuit (quand mes gencives me font trop souffrir), qui me fait un sourire plein de trous à 54 ans, alors que j'en ai bien bavé depuis mes 5 ans pour maintenir un sourire- je suis devenue peu à peu inapprochable jusqu'à mettre fin à ma relation du moment et j'ai supprimé de ma vie tout contact possible avec un homme, je ne peux simplement plus le supporter, moi, pas lui. Et je ne vous dis pas quand j'ai dû l'ôter cet appareil avant mon intervention pour le CCIS- je me suis cachée derrière des mouchoirs en papier jusqu'au dernier instant et rien de ce qu'ont pu me dire les soignants ne m'a enlevé cette impression de ne plus être une personne entière avec ses défauts et son charme- je n'étais juste plus qu'un appareil qui avait mal vieilli et dont je ne supportais pas qu'on puisse s'approcher- pour le reste, tout allait bien, tant qu'on n'essayait pas d'entrer dans mon intimité

Ma crainte de la mastectomie (que je n'ai pas eu au final) était celle d'un autre morceau qui fout le camp, un de plus, un de trop.
Alors oui, je te comprends et nous savons bien qu'il t'appartient de choisir ce que tu attends de ta vie future- on a juste essayé de voir, de lire si ce n'était pas une réaction à chaud- même s'il semblait que tu avais bien réfléchi- de voir si ton refus n'allait pas évoluer, puisque tu nous disais "j'ai besoin de vous".

Non, on ne te dit pas que tu laisses tomber tes enfants. Simplement, ton enfant atteint de maladie rare invalidante a peut-être une histoire à te raconter qui aurait pu te faire retrouver une envie, une envie nouvelle, un regain. ON voulait juste essayer de te remonter moralement. Tu n'en es déjà apparemment plus à ce stade du chemin mental, parce que tu en as vécu au delà de ta résistance et malgré ton envie, c'est ce que tu écris, c'est ce que tu veux qu'on entende et qu'on écoute surtout- donc jamais je ne jugerai ce que je n'ai pas à juger!

Il y a encore quelques jours, j'avais du plomb au fond des pieds, plus d'envies et surtout plus aucune envie à l'idée de reprendre dans 1 semaine un boulot du privé qui m'a pompée physiquement et moralement jusqu'à la moelle, qui m'a fait négliger mes contrôles médicaux annuels ( 3 ans de mammo zappés, alors que ma soeur avait eu un infiltrant à 39 ans), un boulot qui ne correspond plus depuis longtemps à mes valeurs, malgré l'investissement, les RTT jamais pris, les heures bien au delà des 35 .......et tout ça pour rien, ni bien entendu supplément de salaire, ni aucune reconnaissance, tout était normal et dû! et encore!! même quand tu ne prends quasiment pas de congés, on te discuterait des arrêts légitimes minimum sur lesquels t'as pas envie de t'étaler.

Et là, à presque 16h, je remonte comme une bouée, tout ça pour avoir été démarchée très rapidement par un autre employeur, jeune (j'avais répondu à son annonce, tellement j'en peux plus d'être là où je suis), au rendez-vous duquel je me suis rendue à reculons, à qui j'ai lâché l'explication crue de mon arrêt maladie de ces derniers mois qu'on m'avait vivement incitée à taire, au milieu de X candidats sur leur 31. Eh bien j'aurais eu tort de le taire, comme je ressentais que je ne devais pas le faire, puisque mon CV a été retenu au final ,sans concession de salaire ou si peu! dans ma profession.

J'avais plus envie, plus du tout envie et j'étais perdue et j'ai retrouvé au moins pour un temps cette grosse étincelle du nouveau challenge qui me démange...............ça faisait longtemps, je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais je n'ai plus de plomb dans les semelles etc surtout, je n'ai écouté que ma petite voix, le reste, jm'en fous, personne ne pourra vivre les choses à ma place. C'est pareil pour toi peutetredemain, c'est pareil pour toi.

Hélène qui décidément s'étaaaaaaaaaaale et peut-être lasse et agace, mais tant pis si.

Jvous embrasse toutes très fort.

demainpeutetre   [217820] posté le 20/09/2014 10:52:00 par bekassine56, Bonjour,
Je ne sais pas si tous nos messages vont apaiser ta rancoeur, mais je tenais également à te faire part de mon expérience face à la mastectomie.
J'ai perdu mon sein gauche en juin 2012 et depuis je suis amazone. Je ne suis pas différente avec un sein en moins, je suis toujours "moi", plus forte encore, ce n'est que le physique qui est différent. A partir du moment ou tu l'acceptes, les autres non pas d'autres choix que de le faire, ce n'est pas leur corps.
Mais saches que cette mastectomie totale est à la base un "choix" que l'on m'a laissé (s'était enlever la moitié du sein ou tout, donc j'ai préféré tout, pour un aspect esthétique ET de survie car cancer agressif et évolutif : pour moi, ça aurait été pire de ne garder qu'un minime morceau). Mais cette décision a été la meilleure qui soit prise, car ils ont découvert 2 autres tumeurs aux analyses post-opératoire, ce qui signifie que j'aurais eu une récidive quasi immédiate et que sûrement, cela m'aurait coûté la vie! Donc je ne regrette rien.
Pour la reconstruction, c'est un très long chemin de réflexion pour ma part.
La vie n'est rien sans nos enfants, sans amour, elle est difficile sans travail, sans argent, mais on peut très bien la vivre avec un sein en moins...
A chacune son expérience...
Bon courage.
@robises

Demainpeutetre   [217819] posté le 20/09/2014 08:42:00 par valenre, coucou,

j'ai subi une mastectomie en janvier 2012. J'ai choisi de faire une reconstruction, qui s'est terminée en novembre 2013.
Mes traitements sont terminés depuis longtemps maintenant, j'ai repris ma vie, je vais bien, très bien.
Je ne poste quasiment plus sur ce forum, mais j'ai lu ton message, et je voulais te dire qu'après une mastectomie on n'est pas "moche", on est différente. Bizarre, peut-être. Mais pas in-regardable, in-touchable, difforme ou je ne sais quoi.
Quand je me regarde dans le miroir, je ne suis ni triste, ni déprimée, ni en colère. Je n'ai pas le sentiment d'avoir perdu quelque chose.
Mon mari m'aime avec mon sein en moins. Mes proches aussi. C'est insoupçonnable pour l'entourage (je fais de la natation, je me baigne à la plage, certes je ne fais pas de monokini, mais je n'en faisais pas non plus quand j'avais 2 seins).
Bref, ce que je voulais te dire, c'est que, bien sûr la pilule est drôlement amère à avaler. Mais elle s'avale finalement, et avec le temps la blessure cicatrise...On te retire un sein, on ne te retire pas ta féminité, tu restes une femme entière, je te jure que c'est vrai ! C'est un long processus que de s'accepter avec un corps différent, mais à la fin on en sort renforcée.
Tu sais, le regard que tu portes sur toi, il t'appartient... Tes proches t'aimeront encore plus, parce que cette blessure, ça leur rappellera que tu n'es pas éternelle et que la vie est précieuse. Et toi, quand tu te regarderas, pourquoi est-ce que tu ne te sourirais pas...
On est nombreuses ici à avoir connu ton cheminement, la révolte, la colère, la tristesse. La résignation. L'envie de repartir en avant. La vie qui reprend son cours normal.
Le parcours de reconstruction aide beaucoup. As-tu demandé si tu pouvais bénéficier d'une reconstruction immédiate ? C'est plus facile d'accepter la chirurgie quand la réparation peut être réalisée dans la foulée.
Grosses bises à toi,

Pas possible d'accepter la mastectomie   [217818] posté le 20/09/2014 08:18:00 par demainpeutetre, Merci beaucoup mesdames, pour le temps que vous prenez pour me répondre . Effectivement, je suis épuisée physiquement et psychologiquement, oui c'et vrai ma vie actuelle peut plutôt être considérée comme une réussite. Réussite chèrement payée, et essentiellement pas moi, même si mon conjoint a toujours été là. Mais ce n'est pas la même chose que de prendre les mauvaises nouvelles directement en "pleine face" qu'à travers le prisme de quelqu'un que vous aimez.
Perdre un sein est le combat de TROP, je sais çà parait excessif, pour un SEIN perdre sa vie, laisser tomber ses enfants !! Quelle drôle d'idée, d'autant plus que dans une société comme la nôtre, LA VIE est la valeur souveraine, comme. Rien ne peut être plus beau que la vie.
En fait, c'est la vie future dont je ne veux pas, celle où je serai incapable de me regarder dans le miroir sans pleurer, sans être déprimée, en colère, sans penser à ce que j'ai perdu, être dans la nostalgie et quelque part dans la colère de ce qui m'est arrivée.
Je ne veux pas de cette vie, où déprimée ( dans le meilleur des cas), je deviendrai insupportable pour mes proches, aigrie par les décolletés des autres femmes.
NON NON je ne veux pas de cela, et j'ai eu 40 ans d'une belle vie, bien remplie avec son lot de bonheur et son lot d'épreuves.
J'accepterai par contre tous les traitements alternatifs s'il le faut, même si cela doit durer plus longtemps, être plus douleur, mais je ne veux pas m'en sortir "coûte que coûte". Je n'aurai pas ce courage, et je ne veux pas me SACRIFIER pour mes enfants ou pour ma famille, le SACRIFICE n'apporte rien de bon, juste de la rancœur.

Je suis très triste, je pleure beaucoup, j'en parle aussi beaucoup autour de moi, je ne sais pas d'ailleurs si c'est une bonne idée, car si mes amis proches, ma famille essaie de ne pas me juger, je vois bien qu'ils ne comprennent pas cette entêtement.

Merci à toute pour votre soutien, çà fait du bien.

demainpeutetre   [217806] posté le 19/09/2014 15:32:00 par helga, Tu es à bout de souffle, qui le serait à moins, après ces années de bataille? Tu es en état de sidération, qui le serait à moins?

Tu es à bout de souffle, épuisée physiquement et moralement, mais tu l'es pour avoir réussi à faire vivre coûte que coûte une famille que tu as créée avec ton "super conjoint" comme tu dis- et tu sais au fond de toi que tu ne voudras pas lâcher tout ça, durement gagné, cette famille qui remplit ta vie quand on te lit, avec un conjoint formidable et qui sera là tout le temps, parfois comme un miracle, parfois comme un intrus.

Vois, regarde, écoute ton enfant atteint de cette maladie génétique rare invalidante , c'est peut-être et même sans doute lui qui saura te dire, te montrer, te faire trouver le chemin que tu VEUX prendre au bout du compte, après la sidération et le rejet, la colère et le chagrin et qui de mieux placé que lui?? (quand bien même il ne pourrait pas s'exprimer, je ne connais pas sa situation, mais ça ne change rien à ma certitude).

Je suis sans doute choquante,
je n'ai pas eu de mastectomie et j'en avais une peur panique ,mais je sais aussi ,aujourd'hui encore plus, que cet accident de parcours et cette peur panique de la mastectomie que j'avais et que j'ai encore (j'ai dû déjà faire un choix pénible il y a deux ans par rapport à une maladie dentaire sévère et rapide) n'a fait que cristalliser un peu plus et définitivement ce sentiment de vie non construite dans le couple et les enfants- exclusivement de mon fait, non pas par refus d'enfant d'ailleurs- mais au bout du compte, ne reste que l'illusion de la féminité qui n'est pas du tout ce que l'on croit, sauf à 20 ans.

Mais c'est vrai que tout ça, ce ne sont que des mots. Simplement, après la "claque" du départ est venu bien autre chose, naturellement,

Même si je n'ai pas eu à perdre ces seins qui pourtant me pesaient à 20 ans.........faut dire que le regard des mecs, c'est pas du trop raffiné! et quand on est très orgueilleuse, on n'apprécie guère. Un clin d'oeil à fragile et à d'autres.Vous savez, c'est pas toujours vécu comme formidable d'être "bien roulée" comme disent ces c............ards, avec leurs regards pas finauds
à l'appui.

A demain bien sûr!!

J'espère que tu vas revenir et vider ton sac encore, comme te viennent les émotions. Vas lire la bio d'artemis, une impatiente qui m'a encore appris la vie à la lire ! comme plein d'autres ici! en bref, des femmes! ça me rend fière d'en être une, même toute petite .

Hélène

Demainpeutetre   [217797] posté le 19/09/2014 10:14:00 par Fragile, Bonjour,
J'ai subi une tumerectomie en 02/2014 mais au vu des résultats de l'Anapath, l'oncologue m'a dit qu'après la chimio il faudrait procéder à une mastectomie.
Le choc a été énorme !! Je ne m'y attendais pas du tout !! J'ai ensuite fait un vrai blocage "Personne ne toucherait à mon sein".
En plus, pour la petite histoire, j'avais pratiqué une augmentation mammaire 3 ans auparavant et j'étais très fière du résultat.
J'avais donc mis 40 ans pour avoir une jolie poitrine et là, en 2 mn, tout était perdu... C'était inconcevable.
Il m'a donc fallu plusieurs jours (semaines ?) pour que je comprenne tout d'abord que la décision m'appartenait et que personne ne pouvait m'imposer quoique ce soit. Je devais prendre une décision et en assumer les conséquences.
A partir de là, j'ai bcp réfléchi allant jusqu'à envisager une mastectomie bilatérale pour 1/ éviter une récidive sur l'autre sein et 2/ pour qu'il n'y ait pas d'assimétrie.
Finalement, j'ai décidé de me ranger à l'avis de l'oncologue et de lui faire confiance. Fin 07/2014, on m'a donc retiré le sein droit.
Je te mentirai en te disant que tout va bien... Physiquement, ça va. Psychologiquement, c'est plus difficile certains jours.
Néanmoins, je suis certaine d'avoir fait le bon choix simplement parce qu'il a été murement réfléchi et que c'est celui qui me paraissait le meilleur au moment où je l'ai fait.
Ensuite, avec l'amour de mon mari et le soutien de mon entourage, j'accepte progressivement ce nouveau corps d'amazone et je me dis que ma vie valait bien un sein.
Je ne dis pas que mon choix est le bon. C'est juste le mien. Je veux simplement témoigner que nous évoluons face à la maladie et que tu peux te laisser le temps de la réflexion.
Je te souhaite bon courage et je t'envoie un semi remorque d'énergie positive.

Demainpeutêtre   [217790] posté le 19/09/2014 09:00:00 par Ventdeseptembre, Coucou !

Je ne sais pas si cela va te consoler, mais pour l'anecdote lorsque mon onco m' adit "faut enlever votre sein", je me suis levé, et lui est dit qu'il était hors de question qu'il touche à mon néné ... Mon mari et lui en sont restés scotchés. Je ne voulais pas me soigner et encore moins être mutilé.

Prend le temps d'analyser tout cela, viens nous en parler, pleure, hurle si tu en as besoin mais soigne toi !

K découvert en déc 13, opéré fin janvier après moult cogitages et je vais bien.

Des bisous de réconfort

bonjour,   [217789] posté le 19/09/2014 08:35:00 par miniyork après tout ce que tu as subi,l'abblation d'un sein ou des deux n'est rien pour rester en vie,penses à tes enfants et à ton mari,ta vie n'est pas fini,sur le coup de l'annonce on a toutes réagi comme toi,tu vas t'en sortir avec une force que tu ne t'imagines pas,la seule chose qui compte c'est vivre,ton travail n'est pas fini,que vont t'ils devenir sans-toi,il faut le faireet te refaire les seins avec reconstruction immédiate et tu reprendra ta vie plus gagnante que jamais,allez courage et laisses faire le temps,biosous salés de l'océan.

Pas possible d'accepter la mastectomie   [217771] posté le 18/09/2014 16:18:00 par demainpeutetre, Je viens d'avoir 40 ans, j'ai une belle famille, un super conjoint et beaucoup d'épreuves déjà traversées. 2 des mes enfants ont côtoyé la mort et j'en ai un porteur d'une maladie génétique rare handicapante. Voilà pour le topo, mais jusqu'à maintenant, nous avions traversé ces épreuves, je me suis battue comme une lionne et je suis plutôt fière de ce que nous sommes devenus. Grâce à mes enfants je connais le fonctionnement des hôpitaux par cœur.
Mais voilà, par hasard je viens de réaliser une mammographie et là j'apprends que j'ai un cancer des 2 seins, d'un côtés très largement répandu ( pas violent) et sur l'autre il commence ( je suis tjs en attente du résultat de la biopsie). Mais pour moi le coup de bambou, est que pour un de mes seins, il n'y a que la mastectomie totale qui puisse être une solution. Je ne l'accepte pas et je n'ai pas envie de me battre, je ne peux pas supporter l'idée d'une violation de mon intégrité physique.
Du coup je suis désespérée et prête à me dire que je ne me soignerai pas, mon médecin traitant n'est pas vraiment d'accord avec moi. En tout cas, je ne suis pas prête à la vie par dessus tout, que sans un de mes seins je serai malheureuse, et que du coup le combat me parait disproportionné par rapport au bénéfice.
J'en parle assez ouvertement autour de moi, et tout le monde me parle de la chirurgie réparatrice comme de LA solution, mais çà aussi c'est une épreuve supplémentaire et j'en ai que trop vécue depuis une dizaine d'année.
Voilà pour mes états d'âmes. Merci de m'avoir lu.
Au plaisir de vous lire aussi

Annonce   [217603] posté le 10/09/2014 19:48:00 par Coquelicot0318 Bonsoir,

Voilà en quelques jours je suis passée d une hyperplasie canalaire atypique à cancer stade 2 avec paget associe. Pour l instant en attendant autres résultats.
Autant ous dire qu a part pleurer je ne sais que faire.
Je suis totalement abattue.
Depuis novembre 2013, je me suis battue pour que quelqu n enfin me fasse cette biopsie, et 10mois plus tard j apprends ce que je redoutais.
Je pense déjà au pire et n arrive pas a me dire que c est possible de battre cette saleté.
Et je vous lis et me demande comment faites vous?

Tout les gens autour de moi ont l air encore plus désemparé.
Et je ne peux même pas les rassurer car je n y suis pas moi même.

C était juste le petit témoignages d une nouvelle parmi vous qui trouve tout ça injuste.

Silene   [217552] posté le 08/09/2014 09:54:00 par Ventdeseptembre, Bonjour à toi et j'ose dire bienvenue sur ce forum, même si on aimerait mieux ne pas prononcer ces mots de bienvenue.

Même K que toi mais grade II, homonodépendant, porteuse de la BRCA2.

Cette épreuve nous apprend beaucoup sur nous, notre force cachée et l'envie d'aller jusqu'au bout de cette cochonnerie. Haut les coeurs ! Tu trouveras mon mail sur ma fiche si tu désires converser.

A bientôt,

Des bisous

Silene   [217551] posté le 08/09/2014 09:14:00 par Fragile, Bonjour,
J'ai le même type de tumeur que toi, CCI, Grade 3, HER2 +++, hormodépendant.
Je pars ce matin à ma 1ère séance de RT, alors je t'invite à lire ma fiche et si tu le souhaites, nous pourrons échanger en MP.
Juste te dire que même si l'épreuve a été difficile, ce combat m'a appris beaucoup sur mes capacités et sur mes priorités,mais aussi sur l'amour et l'empathie. C'est aussi ça la vie, des épreuves dont on peut sortir plus fort et plus serein.
Je t'embrasse